Les rêves arc-en-ciel de Kopecky et Evenepoel

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Course en ligne dames : Lotte Kopecky poursuit sa saison rêvée

Déjà deuxième du Tour de France femmes avec Zwift, Lotte Kopecky a poursuivi son été de rêve. La Belge s’est imposée sur la course en ligne des championnats du monde sur le circuit de Glasgow. Elle est parvenue à s’isoler à l’avant avec la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig à six kilomètres de l’arrivée, puis à l’attaquer dans un raidillon une borne plus tard. Une performance majuscule pour la vice-championne du monde de l’an passé, qui partait avec la pancarte de grande favorite.

Avant de lever les bras, Kopecky avait été mise sous pression par les Néerlandaises, Demi Vollering et la tenante du titre Annemiek van Vleuten. A 35 kilomètres de l’arrivée, cette dernière a accéléré pour contraindre Kopecky à rouler, ce qui a eu pour effet de réduire le groupe principal à sept unités derrière la femme de tête, la Suissesse Elise Chabbey.

Victime d’un ennui mécanique à l’entame du dernier tour, “AVV” n’a finalement pas été en mesure de jouer la gagne. Tandis que Demi Vollering s’est arrachée pour décrocher la deuxième place, en coiffant au sprint Cecilie Uttrup Ludwig

« Ce titre veut dire beaucoup pour moi, c’est un rêve qui devient réalité de porter le maillot arc-en-ciel, a-t-elle commencé par dire les larmes aux yeux. Après mes deux titres mondiaux sur la piste, je pensais qu’il serait presque impossible de gagner aujourd’hui. Je pensais qu’il était impossible de devenir championne du monde trois fois en sept jours. C’est incroyable. »

A l’image de Remco Evenepoel sur le chrono masculin (lire par ailleurs), Lotte Kopecky a brisé une malédiction en devenant la première Belge championne du monde sur route depuis 50 ans. La quatrième au total après Nicole Vandenbroeck (1973), Marie-Rose Gaillard (1962) et Yvonne Reynders, vainqueure à quatre reprises (1959, 1961, 1963, 1966). La coureuse de SD-Worx s’est par ailleurs adjugé son septième maillot arc-en-ciel en carrière (six titres sur piste).

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Contre-la-montre messieurs : Evenepoel renoue avec l’arc-en-ciel

Après avoir décroché le titre sur la course en ligne l’an dernier, Remco Evenepoel (23 ans) a remporté ce vendredi le contre-la-montre individuel des Championnats du monde autour de Stirling, au nord-est de Glasgow (Écosse). Médaillé d’argent en 2019 et de bronze en 2021 et 2022, il devient le premier Belge à décrocher le titre sur l’épreuve chronométrée.

« C’est très spécial, surtout que je suis le premier coureur belge à décrocher ce titre. Dès le premier intermédiaire, j’ai su que ce serait une bataille féroce avec Ganna car j’étais déjà un rien au-dessus de ma limite. Mais je devais prendre des risques et garder ce rythme, même si je risquais d’exploser, sinon c’était perdu d’avance. Heureusement, j’étais dans une super journée, et je n’ai pas faibli. La préparation pour ce championnat a été très dure, elle m’a demandé beaucoup de travail. Il a été réalisé lors de mes stages en altitude. Cela a payé, donc je suis heureux. C’était même une journée fantastique ! »

Proche de remporter un troisième sacre mondial sur le contre-la-montre après ses victoires en 2020 et 2021, l’Italien Filippo Ganna doit se contenter de la deuxième place (+ 12 secondes). La pépite britannique Joshua Tarling complète le podium (+ 48 secondes), à seulement 19 ans.

Vice-champion du monde en 2020 et 2021, Wout van Aert était annoncé parmi les favoris, après sa deuxième place sur la course en ligne dimanche dernier. Seulement 6e au premier intermédiaire, alors que les autres prétendants au titre n’étaient pas encore passés, il a fini fort dans la montée pavée de 800 m concluant le parcours pour décrocher la 5e place, à plus d’1’30” de son compatriote.

Le Suisse Stefan Küng, sacré champion du monde du contre-la-montre par équipes en relais mixte mardi, a lui aussi déchanté en terminant à la 12e place (+ 2’17”), juste derrière le tenant du titre norvégien Tobias Foss (+ 2’04”). Les Français Bruno Armirail et Rémi Cavagna se sont classés respectivement 21e et 26e.

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Contre-la-montre dames : la revanche de Dygert

Difficile de trouver un itinéraire plus cabossé que celui de Chloé Dygert qui, depuis son premier titre mondial en 2019, a traversé l’enfer avant de revoir la lumière au pied du château de Sterling, bâtisse du XVe siècle où plusieurs rois et reines d’Ecosse sont nés et ont succombé.

« Un long chemin de croix », a résumé la championne venue de l’Indiana qui, au début de l’année, n’était même pas certaine de recourir un jour.

Les malheurs de Chloé Dygert, 26 ans, ont commencé aux Mondiaux d’Imola en 2020 où elle défendait son titre dans le chrono. Elle possédait le meilleur temps intermédiaire lorsqu’elle a glissé dans un virage pour basculer de l’autre côté du rail de sécurité. Les images de ce crash terrifiant et de sa plaie béante à la jambe gauche ont fait le tour du monde. Après une opération en urgence à l’hôpital de Bologne, elle a encore dû passer deux fois sur le billard et sa jambe gauche est aujourd’hui encore plus courte de trois centimètres, a-t-elle expliqué jeudi.

Mais ses déboires n’étaient pas encore finis. En 2022, elle a été frappée par le virus d’Epstein-Barr, avant d’être opérée, du cœur cette fois, pour traiter une tachycardie.

« Après l’opération, je suis tombée malade pendant quatre semaines et lorsque j’ai repris l’entraînement j’ai chuté presque tout de suite. Je n’ai pu m’entraîner sérieusement qu’en mars », a-t-elle expliqué d’une voix éraillée.

Car en Ecosse aussi, tout n’a pas été simple pour l’octuple championne du monde de la piste qui a « chopé un virus » dans le vélodrome cette semaine à Glasgow. « Ça fait cinq jours que je suis malade. Si la course avait eu lieu hier, je n’aurais pas pu prendre le départ, a-t-elle dit. On a pris la décision de courir ce matin. »

Sur le parcours cabossé écossais, l’Américaine a « tout donné » pour conserver cinq secondes d’avance sur l’Australienne Grace Brown pour succéder à la Néerlandaise Ellen van Dijk, double tenante du titre qui, enceinte, était absente cette année. La Suissesse Marlen Reusser, annoncée comme la principale candidate à l’or, a abandonné au bout d’une vingtaine de kilomètres.

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Les courses à venir :

Jusqu’au 18 août : Tour du Limousin – Nouvelle Aquitaine, http://www.tourdulimousin.com

Jusqu’au 19 août : PostNord Danmark Rundt – Tour of Denmark, http://www.postnorddanmarkrundt.dk

Jusqu’au 19 août : Vuelta a Burgos, www.vueltaburgos.com/es/

Jusqu’au 20 août : Arctic Race of Norway, https://www.arctic-race-of-norway.com/fr

19-27 août : Tour de l’Avenir, https://tourdelavenir.com

20 août : Bemer Cyclassics Hamburg, http://www.cyclassics-hamburg.de 

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